Le mercredi 1 mai 2024
Il y a un peu plus d'un an, c'était mon dernier jour de travail. J'éclusais mes congés, j'allais pas leur en faire cadeau.
La retraite officielle etait programmée pour le 1er avril (une blague !).
Ne me demandez pas ce que j'avais prévu de faire, je n'en savais rien et encore aujourd'hui je n'ai pas de "projet de vie " comme on dit. Je veux juste glander, bouquiner et crocheter, tout ça dans mes montagnes, loin de la ville, du monde et du bordel.
Durant mes derniers jours de travail, on m'a pas mal demandé "comment je vivais les choses"... et la seule réponse qui me venait à l'esprit c'est " que je me sentais comme un détenu qui sort de prison et retrouve la liberté. LA LIBERTÉ !"
Le dernier jour, on m'a demandé si j'avais laissé des notes, des fiches de procédures, des consignes claires pour que ma remplaçante puisse s'y retrouver si on en recrutait une (ce qui n'est toujours pas le cas un an après mon départ). On m'a demandé aussi si on pouvait m'appeler chez moi pour avoir des conseils en cas de difficulté. Je n'ai pas répondu tellement cétait énorme !
J'ai dit au revoir à 3 ou 4 collègues-copines. On s'est claqué une bise et promis de déjeuner ensemble de temps en temps. Pour les autres, je suis partie discrètement comme d'hab' sans me retourner.
Bien sûr, je ne suis pas allée à la cérémonie de départ à la retraite chercher le panier des vieux (conserves et bonbons), en plus du bouquet de fleurs. Je n'allais quand même pas m'endimancher et aller serrer la pince à un président qui permet que l'on malmène et déglingue le personnel et qui plus est, affirme qu'il n'y a aucun problème dans sa collectivité, que tout va très bien ...
Est-ce que ma retraite est ou sera rock 'n roll ? Peut-être. Peut-être pas. Mais c'est ma vie et je n'ai pas l'intention de me laisser emmerder dans un groupe ou une association où je pourrais retrouver les mêmes comportements tordus que j'ai pu voir dans le monde du travail.
Bon, allez je retourne à mon ouvrage !
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